Ce samedi 23 mars 2024, le Luminor Hôtel de Ville accueillait dans le quatrième arrondissement de la capitale, la deuxième édition du Festival de courts-métrages Bleu Paris.
Les premiers spectateurs ont commencé à arriver à 16h30 pour découvrir la partie initiale de ce programme haut en couleurs : pour la sélection off, quatorze courts-métrages ont ainsi été diffusés à l’étage, dans le salon cocktail du cinéma parisien. Quarante cinéphiles ont notamment pu découvrir Assis de Pierre-Yves Clouin du point de vue d’un personnage posé sur la cime des arbres mais aussi Bleu outre mer de James Caratini, une plongée dans le monde sous-marin de l’île de la Réunion, ou encore Honey de Léo Vieira où le héros se remémore les souvenirs joyeux d’une longue relation. “Je voulais montrer toute l’imagination que le personnage a, lorsqu’il voit ce tableau, nous a-t-il indiqué à la fin de l’évènement. Avant même de préparer le film, on avait une thématique sur le bleu. Il y a une dualité, entre l’horreur et l’apaisement. J’adore le concept de ce festival".
Avant même de préparer le film, on avait une thématique sur le bleu. Il y a une dualité, entre l’horreur et l’apaisement. J’adore le concept de ce festival"
Léo Vieira
La soirée s’est ensuite poursuivie à 19h00 dans la grande salle du Luminor avec la projection de la sélection officielle. Plus d’une centaine de personnes avaient répondu présent pour regarder les onze courts-métrages en compétition après un discours introductif de la fondatrice du Festival, l’artiste-peintre Monah Maucouvert. Parmi eux, figuraient 13 mètres de Cédric Martin et Matthieu Boivineau sur la vie d’un apnéiste, La Croix de Joris Fleurot sur une jeune graphiste débordée par les conséquences d’un rituel pratiqué avec une amie, Prise Une de Thomas Chimer sur les coulisses d’une publicité de compotes, Azur de Mayssa Mehenni, Mathias Touret et Samy Sedkaoui où la protagoniste est un robot domestique condamnée à aider sa maîtresse humaine dans les tâches du quotidien ou encore Camille à corps perdu d’Alice Dontenwille sur la folie de la sculptrice Camille Claudel.
Le dénouement a eu lieu à 22 heures. Hortense de Labriffe, déléguée générale pour l’association des producteurs indépendants, le réalisateur Manuel Schapira, nommé pour le César du meilleur court-métrage en 2013 et Françoise Noyon, directrice de la photographie, trois des six membres du jury, ont annoncé le verdict tant attendu. Ces professionnels ont remis leur prix à Camille à corps perdu d’Alice Dontenwille, très émue de cette reconnaissance : “Honnêtement, je ne sais pas du tout ce que je ressens, nous a-t-elle confié quelques minutes après. Je sais juste que je tremble, je ne m’y attendais pas du tout. Camille Claudel est vraiment une personne qui me touche beaucoup. Je l’ai découverte grâce à ma compagnie de danse. Dès ce moment-là, ça a été une évidence pour moi. Plus je lisais sur elle, plus j’en apprenais sur elle, plus elle me bouleversait. "
Le deuxième et ultime trophée a été attribué au film d’Hugo Roblin, Les Inconsolables, élu grâce aux votes du public présent le soir-même. Si le réalisateur n’avait pas pu faire le déplacement, ce fut son producteur, Clément Caradec, qui monta sur scène pour dire quelques mots et accepter cet honneur : “Je suis très content parce que c’est notre première victoire physique. Cela fait vraiment plaisir et donne beaucoup d’espoir pour la suite. La naissance du projet est assez originale. A la base, c’était une publicité pour la Fondation Abbé Pierre qui a été décommandée. Elle a été repensée pour en faire un film de cinéma. L’idée est de tromper le spectateur avec le son et toutes ces nuances de bleu". Et de conclure : “C’était vraiment sympa, j’ai passé un très bon moment. Je recommande vraiment le Festival." Rendez-vous l’année prochaine pour la troisième édition.
“C’était vraiment sympa, j’ai passé un très bon moment. Je recommande vraiment le Festival."
Clément Caradec
Rédigé par Nastassia Dobremez
Photos Chandradev Surana
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